Marie-Thérèse MAURETTE

Marie-Thérèse MAURETTE

1890-1989, directrice de l’École internationale de Genève

Née Dupuy le 28 septembre 1890 à Paris et décédée le 25 juin 1989 dans cette même ville, Marie-Thérèse Maurette est directrice de l’École internationale de Genève.

Marie-Thérèse Dupuy est la fille de Marthe Le Cœur, de parcours inconnu, et de Paul Dupuy, secrétaire général de l’École normale supérieure de la rue d’Ulm. Après des études au Collège Sévigné, elle choisit de ne pas préparer l’agrégation, au grand dam de la directrice Mathilde Salomon. Sur les conseils de la pédagogue Alice Hertz, elle part à Londres et étudie durant deux ans les méthodes éducatives de Friedrich Fröbel et Maria Montessori. De retour à Paris en 1911, elle épouse le géographe Fernand Maurette et débute un enseignement au Collège Sévigné, où elle travaille en étroite collaboration avec Alice Hertz. Les deux enseignantes mettent en place l’un des premiers jardins d’enfants en France, ainsi que la formation de jardinière d’enfants.

En 1924, la famille Maurette déménage à Genève où Fernand Maurette a accepté la responsabilité de la Division des recherches au Bureau international du travail, secrétariat de l’Organisation internationale du travail. Marie-Thérèse Maurette poursuit quant à elle son travail de pédagogue à l’École internationale de Genève (Écolint), fondée en 1924 par des fonctionnaires internationaux et des pédagogues genevois, dont elle devient la directrice en 1929. Durant vingt ans, elle développe cette école et met en pratique une série de nouveautés, qu’il s’agisse du bilinguisme français-anglais, des cours d’histoire internationale et de culture internationale (géographie) et d’un enseignement mixte. Ces nouveautés servent plus largement le projet d’une éducation à la paix, dans les pas des organisations internationales.

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la pédagogue prend une part très active aux travaux préparatoires destinés à créer une école internationale à New York, où elle séjourne durant plusieurs mois. De retour en Europe, elle œuvre au sein de l’UNESCO dans un groupe de travail chargé de la rédaction d’un manuel d’histoire internationale et donne également une série de conférences, notamment sur les techniques d’éducation à la paix.

En 1950, Marie-Thérèse Maurette quitte définitivement Genève pour rentrer à Paris. Elle revient cependant une dernière fois sur les bords du Léman en 1974, à l’occasion du demi-siècle de l’Écolint auquel elle collabore par la rédaction d’un livre de souvenirs.


Biographie : Roland Carrupt

Œuvres
  • Avec Fred et Elly Roquette, Élisabeth Briquet, René-François Lejeune, Arie Groenedijk, École internationale de Genève. Son premier demi-siècle, Genève, École internationale de Genève, 1974.
Sources
  • Maurette, Marie-Thérèse, Journal de famille, 1982, in Archives familiales (document communiqué par Thérèse Picquenard-Maurette).
Bibliographie
  • Hamayed, Othman, Wilde, Conan de, De l’Écolint. Histoire de l’École internationale de Genève, Genève, École internationale de Genève, 2014.
  • Walker, George, Marie-Thérèse Maurette. Pionnière de l’éducation internationale, Genève, École internationale de Genève, 2009.

Emplacement temporaire des plaques du Projet 100Elles*

Femme* ayant obtenu un nom de rue officiel

100 Elles* - Le recueil

Retrouvez cette biographie dans le recueil

L’avenue Ruth Bösiger ? La rue Grisélidis Réal ? Ou le boulevard des Trente Immortelles de Genève ? Si ces noms ne vous disent rien, c’est parce que ces rues n’existent pas. Ou pas encore... À Genève, l'Escouade a fait surgir cent femmes* du passé où elles avaient été enfouies, en installant de nouveaux noms de rues dans la ville. Le livre 100Elles*constitue le recueil de ces cent portraits illustrés.

Cent biographies de femmes ayant marqué l'histoire du VIe au XXe siècle pour lutter contre l'effacement des figures féminines de la mémoire collective et les mécanismes patriarcaux de l’historiographie.

Cet ouvrage est le fruit d'un travail collaboratif, local et inclusif. Rédigé par des historiennes de l’Université de Genève et réalisé sous la direction de l’Escouade, il est illustré par dix artistes genevoises, alumnae de la HEAD – Genève, partenaire du projet.

Ouvrage disponible en librairie et sur le site des Editions Georg: https://www.georg.ch/livre-100elles